Sergio Pitol, La vie conjugale, Gallimard, Folio, Paris, 2009.
Roman.
Jacqueline Lobato est mariée à Nicolas, un homme d'affaire ambitieux. Elle s'ennuie profondément. Loin d'être un roman classique où l'auteur se plaît à décrire le quotidien raté de cette femme, Sergio Pitol prend un malin plaisir à déconstruire leur histoire d'amour.
Le récit commence le jour où Jacqueline s'aperçoit qu'elle serait bien plus heureuse et épanouie sans son mari. Elle envisage donc de l'éliminer physiquement. Elle décide pour cela de prendre un amant, ou plutôt des amants. Il y a d'abord Gaspar, un cousin, puis David et Gianni.
Malgré des plans "parfaits" échafaudés par Jacqueline, les circonstances de la vie font que, parfois, rien ne se déroule comme prévu.
L'écriture de cette "fable" (la morale est surprenante) très moderne est drôle. Cette femme qui semble si rigide, coincée par son milieu, son éducation, sa vie trop étriquée, se révèle être une parfaite criminelle en herbe. Derrière la vie rangée de la bourgeoisie, se cache le malheur, la souffrance et les rancoeurs.
Tout le récit est au style indirect, ce qui freine un peu la lecture, surtout au début. Les aventures de Jacqueline Lobato sont tellement amusantes qu'on se laisse peu à peu absorber par le récit. Une sorte de compassion pour le personnage s'installe. De nombreuses phrases font références directement à notre vie personnelle, parfois si simple, même si elle nous paraît compliquée.
Je suis conquise par ce nouvel auteur découvert grâce au salon du livre de Paris qui avait mis à l'honneur le Mexique cette année.
"De temps en temps, Jacqueline se rendait dans une librairie et achetait trois ou quatre nouveautés. Avec de gros efforts, elle les feuilletait, lisait les quatrièmes de couverture et se donnait l'impression de tenir sa culture à jour."
"Chaque fois qu'elle s'apercevait dans le miroir, elle subissait un nouveau choc. Son visage était congestionné et ses yeux à demi clos, de vrais yeux de rat, laissant deviner un regard lamentable. Ses pleurs ne purent l'affranchir de l'opression vécue pendant les sept années de mariage qu'elle avait aujourd'hui le malheur de fêter."
Sergio Pitol est né en 1933 à Mexico. Il parcourt le monde en temps que diplomate. Après avoir reçu de nombreux prix, il est honorer du prix Cervantès en 2005. Il est l'auteur aussi de "Parade d'amour" et de "Mater la grâce divine" qu'il me tarde de découvrir.
A lire par un dimanche maussade.
Le récit commence le jour où Jacqueline s'aperçoit qu'elle serait bien plus heureuse et épanouie sans son mari. Elle envisage donc de l'éliminer physiquement. Elle décide pour cela de prendre un amant, ou plutôt des amants. Il y a d'abord Gaspar, un cousin, puis David et Gianni.
Malgré des plans "parfaits" échafaudés par Jacqueline, les circonstances de la vie font que, parfois, rien ne se déroule comme prévu.
L'écriture de cette "fable" (la morale est surprenante) très moderne est drôle. Cette femme qui semble si rigide, coincée par son milieu, son éducation, sa vie trop étriquée, se révèle être une parfaite criminelle en herbe. Derrière la vie rangée de la bourgeoisie, se cache le malheur, la souffrance et les rancoeurs.
Tout le récit est au style indirect, ce qui freine un peu la lecture, surtout au début. Les aventures de Jacqueline Lobato sont tellement amusantes qu'on se laisse peu à peu absorber par le récit. Une sorte de compassion pour le personnage s'installe. De nombreuses phrases font références directement à notre vie personnelle, parfois si simple, même si elle nous paraît compliquée.
Je suis conquise par ce nouvel auteur découvert grâce au salon du livre de Paris qui avait mis à l'honneur le Mexique cette année.
"De temps en temps, Jacqueline se rendait dans une librairie et achetait trois ou quatre nouveautés. Avec de gros efforts, elle les feuilletait, lisait les quatrièmes de couverture et se donnait l'impression de tenir sa culture à jour."
"Chaque fois qu'elle s'apercevait dans le miroir, elle subissait un nouveau choc. Son visage était congestionné et ses yeux à demi clos, de vrais yeux de rat, laissant deviner un regard lamentable. Ses pleurs ne purent l'affranchir de l'opression vécue pendant les sept années de mariage qu'elle avait aujourd'hui le malheur de fêter."
Sergio Pitol est né en 1933 à Mexico. Il parcourt le monde en temps que diplomate. Après avoir reçu de nombreux prix, il est honorer du prix Cervantès en 2005. Il est l'auteur aussi de "Parade d'amour" et de "Mater la grâce divine" qu'il me tarde de découvrir.
A lire par un dimanche maussade.